Dans les temps très reculés, en Egypte, il était d’usage que les pharaons commencent à aménager leur sépulture dès l’instant où ils montaient sur le trône; à cet effet, ils faisaient construire un temple immense, pour y loger leur sarcophage et des trésors. Lorsque le pharaon venait à mourir, on l’embaumait soigneusement et on le plaçait dans un cercueil en or ciselé, délicatement orné.
Dans le règne animal, c’est assurément le monde des insectes qui présente les formes les plus extraordinaires ; et souvent, lorsque nous cherchons à expliquer le but de telle ou telle particularité de leur constitution, nous nous trouvons devant une insoluble énigme. Parmi l’immense quantité d’espèces remarquables, nous en mentionnons ici douze qui se distinguent avant tout par la forme bizarre de leur corps et dont plusieurs sont sans doute inconnues à maint collectionneur.
On considère volontiers les plantes comme des êtres essentiellement pacifiques, se nourrissant uniquement des substances du sol dans lequel elles sont enracinées et parfaitement incapables d’attenter à la vie des autres plantes, même lorsque la faim les tourmente et que la terre qu’elles occupent ne suffit plus à les nourrir.
L’astronomie est la plus ancienne des sciences. Les bergers de l’Orient surent observer le ciel bien avant qu’une écriture fût inventée. L’observateur primitif se voyait au centre de l’Univers, qu’il croyait limité à l’horizon. Il s’imaginait que les astres étaient fixés à l’intérieur d’une immense boule creuse, la sphère céleste, et tournaient en semble autour de lui. Cette rotation, dont les pivots fixes sont les pôles célestes, est l’apparence due à ce que la Terre tourne sur elle-même, autour de ses pôles, en un jour sidéral.
Chacun connaît la petite lueur verte que projette la femelle de l’insecte nommé ver luisant. Le rôle de cet organe lumineux est semblable à celui de la lampe qu’allumait Héro dans l’attente de Léandre… il facilite la rencontre, dans l’obscurité, des couples qui se cherchent. Si l’on veut admirer dans toute sa splendeur cet étonnant phénomène, il faut se rendre dans les contrées tropicales ; là-bas, souvent les nuits sont constellées de lumières vivantes qui, par intermittence, illuminent le paysage. Et dans ces régions chaudes, non seulement l’air, mais aussi l’eau est un sujet d’observation ; c’est le cas aux iles de la Sonde, dans le cratère d’un ancien volcan aujourd’hui englouti par la mer. Ici, il ne s’agit cependant plus d’insectes, mais de poissons lumineux.
Le jour et la nuit ne se succèdent pas brusquement, sous nos latitudes; ils sont séparés par le crépuscule, que révèlent des jeux de lumière dans les hautes couches de l’atmosphère terrestre. Il apparaît à l’occident et à l’orient avec un rythme bien réglé, avant le lever du jour, et on le constate à nouveau sur toute la voûte céleste au moment où la nuit se prépare.
Chaque être vivant a son caractère propre, qui lui donne son individualité. Les plantes, elles aussi, manifestent leur caractère et cela souvent d’une façon beaucoup plus apparente que ne le fait l’homme, grâce à leur conformation particulière; tel est le cas des cactus. Par une contradiction à première vue paradoxale, ces curieux végétaux sont d’au tant plus charnus et succulents qu’ils habitent des contrées plus sèches. Leur physionomie étrange et la bizarrerie de leurs formes, dont plusieurs semblent nées de l’imagination dévoyée d’un architecte ultra-moderne, frappent d’autant plus l’attention qu’elles contrastent avec l’opulence incomparable des fleurs qui s’épanouissent sur leurs tiges disgracieuses, hérissées de piquants.
Sauterelles et grillons ! Qui ne connaît ces gracieux in sectes, sauteurs infatigables et musiciens charmants qui, pendant tout l’été et même jusqu’en automne, nous égaient de leur joyeuse compagnie? Ils furent de tout temps les amis des poètes, qui les ont célébrés et chantés dans leurs œuvres. – Il vaut la peine d’étudier d’un peu près cette horde remuante et d’examiner en détail quelques-uns de ses plus notables représentants. C’est pour l’œil une vraie joie, étant donné que beaucoup d’entre eux se parent de couleurs brillantes ; il en est d’autres cependant qui ne se font remarquer ni par la beauté de leur livrée, ni par leur don musical, mais tout simplement par la forme étrange de leur corps.
La terre entière est maintenant explorée, entend-on souvent répéter, il n’y reste plus rien à découvrir»! Et pourtant, même en Europe, où chaque parcelle de territoire est mesurée, reportée sur des cartes, où tous les sommets de chaque chaîne de montagne ont été gravis et portent un nom, même en Europe il existe de vastes territoires souterrains encore inexplorés, d’immenses grottes, habitées par des animaux et des plantes très particulières et qui constituent vraiment un monde à part.
On a fait dernièrement, sur l’Elbe, des essais avec un bateau moteur d’une forme peu commune. L’arrière était aminci comme le bout d’un cigare et l’hélice se trouvait à l’avant, dans un canal communiquant avec des ouvertures pratiquées sur le côté ; quant au corps du canot, il était rugueux comme celui d’un poisson écailleux. Cet engin devait imiter un poisson et démontrer que nos idées sur la forme idéale d’un bateau sont erronées, faute d’avoir observé avec exactitude, jusqu’ici, la manière dont les poissons se meuvent dans l’eau.